La société a longtemps réprimandé et condamné la masturbation en tant que comportement sexuel. Mais l’opinion publique sur la masturbation a aujourd’hui bien évolué. Les précisions au niveau des connaissances y sont pour beaucoup. Toujours est-il que certaines croyances ont la vie dure. À part l’éducation familiale, l’influence des amis ou la religion, c’est à travers des apprentissages comme la masturbation que la femme et de l’homme se construisent leur vie sexuelle. Découvrez dans ce guide les effets de la masturbation sur le couple.
La masturbation : doit-on la considérer comme une pratique sexuelle normale ou plutôt problématique ?
Sujet tabou et souffrant de nombreux préjugés, la pratique de la masturbation interroge toujours autant la plupart des gens. Quand l’apogée survient, il est vite suivi d’un sentiment de culpabilité. On se sent honteux(se) de notre comportement. Or, il n’y a rien de plus normal que d’avoir des pulsions sexuelles. De fait, bien que la pratique en elle-même reste inavouée, l’activité masturbatoire est tout ce qu’il y a de plus naturelle.
D’ailleurs, tout le monde ou presque s’y est déjà adonné à un moment de sa vie. Le fait de se masturber est d’autant plus normal quand cela s’inscrit dans une sexualité épanouie. Dépendamment du désir, cette pratique connaît une fluctuation au niveau de la fréquence. Cependant, on note un comportement masturbatoire susceptible d’être à l’origine de problèmes au sein du couple.
C’est le cas notamment quand la masturbation est pratiquée de manière excessive et qu’elle devient l’unique façon d’atteindre l’orgasme. Elle est aussi problématique quand elle accapare toute la pensée de la personne au point de la priver de sa concentration sur la tâche à laquelle elle est en train de vaquer. S’il a été établi que la masturbation est devenue un cas problématique vis-à-vis de la vie quotidienne d’un individu ou de celle du couple, une consultation en thérapie ou l’aide d’un coach sexuel sera préconisée.
Quels effets la masturbation féminine induit-elle chez la femme ?
La confiance et l’estime de soi tout comme la personnalité de chacun, ainsi que l’évolution si évolution il y a, jouent un rôle dans la sexualité de chacun. Chez la femme, la masturbation peut se faire manuellement ou en s’aidant d’un sex-toy. Cette première mise en situation déclenche chez elle un premier orgasme et attise son désir. Néanmoins, si elle développe une addiction au plaisir facile procuré par des accessoires, ni la bouche ni la main d’un homme ne pourront plus rivaliser avec la performance d’une machine.
Ce plaisir solitaire, qui ne doit aucunement être posé contre le couple, mais pour soi apprend à la femme à connaître son corps et à se connaître sexuellement. C’est à travers cet acte qu’elle découvre ses zones érogènes. Elle apprend ainsi à s’abandonner au plaisir. En entretenant ainsi sa libido, elle cultive l’envie de faire l’amour avec son partenaire.
La masturbation : quelles sont ses répercussions sur l’homme ?
Chez l’homme, la masturbation est l’occasion d’apprendre à gérer le trop-plein de tensions sexuelles. Davantage adeptes du plaisir de la masturbation que la femme, l’homme s’interroge pourtant sur les effets de la masturbation sur l’érection, l’éjaculation, sur le sperme et le pénis. À propos de ce dernier, c’est la montée du désir qui détermine la taille et non les caresses manuelles.
En revanche, un épisode rapproché de masturbation est susceptible de diminuer la qualité du sperme, devenant plus clair et très fluide. Enfin, même si cet acte apprend au jeune homme à mieux maîtriser son érection et à l’apprécier, la masturbation compulsive est à l’origine de l’éjaculation précoce, elle-même à l’origine de discordes au sein du couple. En cause, le cerveau prend acte de ce schéma de rapidité.
Se masturber : quels effets sur la vie du couple ?
Loin d’être un acte pervers, la masturbation est un moyen de s’épanouir dans la vie à deux. Il y a des moments où l’un des deux partenaires n’a pas envie de faire l’amour. La masturbation s’annonce comme le moyen de rééquilibrer cette pulsion sans frustrer l’autre. À souligner toutefois que cet acte ne doit en aucun cas remplacer une vie sexuelle avec un partenaire réel. Il convient ainsi de dédramatiser ce comportement sexuel solitaire.
N’étant ni un acte pervers ni une tromperie comme la femme a tendance à penser, se masturber permet de se faire plaisir de façon ponctuelle et n’a pas vocation à nuire à la vie du couple. Cependant, ainsi que nous l’avons vu plus haut avec le problème du développement du réflexe de l’éjaculation précoce, elle peut mettre le couple en danger si elle est pratiquée trop régulièrement.