Paradoxalement aux cas de souffrance au travail ne cessent de croître, les entreprises prennent de plus en plus conscience de l’importance du bien-être au travail, étroitement lié au bonheur des salariés. C’est une bonne nouvelle quand on sait que 15% des employés seulement pensent que leur entreprise s’investit pour améliorer leur qualité de vie. Une affirmation du baromètre des salariés.
Quelle définition donner au bien-être au travail ?
Pour répondre à la question « Qu’est-ce que le bien-être au travail ? », il s’agit avant tout d’un état psychique ou mental dont la construction s’effectue au sein même de l’entreprise. À souligner que le bien-être au travail n’a absolument rien à voir avec un vague mandement au cocooning.
En revanche, il somme l’employeur à respecter les collaborateurs tout en faisant preuve de reconnaissance à l’égard de leurs compétences. Pour les salariés, il en découle une existence agréable et un esprit tranquille. Le bien-être au travail est un remède efficace contre le burn-out, favorise l’esprit d’équipe et booste la motivation. En prime, le concept est étroitement corrélé à la rentabilité de la société. Et pour cause, le bonheur d’un salarié a le pouvoir de décupler sa productivité.
Comment se présente le bien-être au travail ?
On distingue deux aspects du bien-être au travail. Le bien-être moral ou encore psychologique et le bien-être matériel et physique. De ces deux types de bien-être se détachent diverses situations. Le stress et l’épuisement professionnel, connu sous le nom de burn-out ou bore-out se rapportent à l’absence d’un bien-être psychologique. Les causes peuvent être un manque de reconnaissance, un équilibre nul entre vie personnelle et professionnelle, un harcèlement…
Le bien-être physique ou matériel, quant à lui, relève de problèmes matériels constatés dans le cadre de travail. Ce peut être un manque de luminosité, de confort ou la sécurité, à l’origine des accidents de travail. L’instauration au travail d’un bien-être sur ces deux plans sera sécurisante et mettra le travailleur dans un état d’esprit positif. Il se sentira plus en adéquation avec sa fonction tout en étant reconnu au sein de l’entreprise. Ceci, grâce aux moyens déployés par le dirigeant d’entreprise dans l’optique d’assurer le confort matériel des salariés. Mais la qualité des relations humaines qu’ils y entretiennent a aussi son rôle à jouer.
Le bien-être au travail : pourquoi les entreprises devraient-elles s’y intéresser ?
Les entreprises ont tout intérêt à améliorer le bien-être des salariés dans l’exercice de leur travail. Il n’est plus à prouver que la dépression et l’anxiété impactent négativement l’économie. Mais il y a aussi les générations montantes qui font d’un meilleur équilibre vie privée/vie professionnelle un enjeu crucial pour l’acceptation d’un poste. Donc, pour attirer les jeunes intellectuels, les entreprises ne misent plus seulement sur une rémunération attrayante.
Pour donner envie de devenir des collaborateurs, elles doivent s’employer à créer un environnement de travail bienveillant. L’ambiance qui règne au travail a des impacts physiques, sociaux et psychologiques sur les collaborateurs. Raison pour laquelle, une entreprise devrait toujours veiller à instaurer un environnement sain pour le bien de tous. À côté de cela, un chef d’entreprise ne devrait pas non plus oublier que la stagnation ou le fait de se sentir sous-exploité est le meilleur moyen de démoraliser les salariés.
Or, débordants de talents et d’énergie, ils sont là pour servir les intérêts de l’entreprise. En privilégiant le bien-être au travail, le dirigeant d’entreprise apporte sa contribution dans la lutte contre les risques psychosociaux et les manifestations d’angoisse menant à la dépression ou à une démission du travailleur. Un salarié heureux sera plus impliqué et donnera le meilleur de lui pour faire évoluer son équipe.
Que dit la législation ?
Aujourd’hui, des réglementations officielles veillent au respect du bien-être du salarié au travail, tant physique que mental. Considéré comme un enjeu majeur de la santé publique, ce concept est régi par l’article L4121-1 du Code du travail. Toute entreprise est ainsi tenue de prendre des mesures pour optimiser la qualité de vie de ses collaborateurs. Les mesures doivent porter, entre autres, sur des actions préventives contre les risques professionnels.
Des dispositions sont aussi à adopter sur les moyens à mettre en œuvre pour informer, former et améliorer les conditions des salariés. Parallèlement au bien-être des salariés, la santé au travail est un autre sujet sensible pour l’OMS. S’en préoccuper n’est donc plus un luxe pour les entreprises. C’est dans cette perspective que l’on a vu apparaître un nouveau métier : celui de Chief happiness officers, dont la mission consiste à optimiser la qualité de vie des employés.